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Peut-on penser moins vite, plus fort
Peut-on aimer plus riche, plus grand
Peut-on saisir ce qui s’évapore
Peut-on courir à bout portant
Peut-on éclore dans le sommeil
Peut-on sombrer dans le réveil
Entendons-nous l’air qui ruisselle
Effleurons-nous l’odeur des champs
Onde qui dort
Caresse le ciel
En le créant
Dans un mouvement
Doux corps célestes
D’émerveillement
Enveloppe l’écorce
D’un son vibrant
M’unir à ton oreille
Chuchoter mon odeur
Fredonner la chaleur
Caresser un bruissement
Peut s’enfouir sous le soleil ?
Peut étreindre le bruit du vent ?
S’émouvoir sans lumière
Chatouiller sans murmure
Éclater dans une sphère
Exalter une fissure
A s’enfoncer dans le vivant
Peut-on fouler les pieds des morts
Peut-on danser sans un remords
Et s’envoler la vie durant
Vers la terre ferme, sans y penser
Un pas d’effort, l’élan portant
Le souffle est lent, la vie sent fort
Je ne respire plus qu’un filament
Cœur qui luit
Eau de lumière
La nuit s’enfuit
Je suis le vers
Et sous la pierre
Sans même un bruit
Résonne en moi
Ces grands esprits
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