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Corps sans âme, peau de lambeau, dans ses bras ensevelit son petit et l’affame, en lui volant ce qu’elle n’a pas, une main chaude et humaine qui le guide hors de ses pas.


Vous offrant la vacuité de son être, un autre monstre aliène votre désir, tout ne tourne qu’autour de lui, de sa faim, de sa souffrance, de ce qui vaut pour demain.
Dans la haine, le voilà qui surgit.
Vous n’êtes qu’un miroir, vous n’êtes qu’un mouroir.
Toutes ses blessures, il vous en fait cadeau, à vous qui n’êtes là que pour combler les fissures. Gage à vous de ne pas défaillir !
Vous tressaillez, le pire n’est qu’avenir.
Vous n’êtes qu’une image, un mirage, un idéal que la moindre incartade condamne ou maudit.
C’est de sa passion mortifère qu’il vous assiège, répondant, dans l’instant, aux plus grands de vos désirs, pour que vous n’en connaissiez guère ni la portée ni la signification.
Il se nourrit de la lumière que vous dégagez, de vos yeux pendus à ses lèvres, de ce rayon que vous lui renvoyez pour vous brandir comme éclat de sa propre perfection.
Vous n’êtes rien.
Vous êtes tout.
Vous n’existez pas et il n’est rien sans vous.

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